Cavalier seul
Vincent
Pellegrini
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Thierry Baudet est néerlandais. Il a
enseigné le droit public à l’université de Leyde et se consacre aujourd’hui
entièrement à l’écriture. Il vient de publier aux éditions du Toucan un livre
intitulé «Indispensables frontières.
Pourquoi le supranationalisme et le multiculturalisme détruisent la démocratie.»
Interviewé par le «Figaro Magazine» au sujet de l’immigration dans l’Union
européenne, il explique notamment: «A chaque pays de développer sa politique
d’immigration en insistant sur les programmes d’assimilation, urgence d’autant
plus prégnante que les nouveaux immigrés sont sans liens culturels avec
l’Europe. Dans cette optique, il faudra
clairement s’interroger sur les différences entre christianisme et islam. En
faisant des croyances un concept abstrait, sous le terme générique de religion,
les Lumières nous ont déshabitués à faire le distinguo. Alors que la figure
centrale du christianisme est l’homme de paix qui tend l’autre joue, dans
l’islam, l’homme est un combattant, un prosélyte qui fait la guerre. Alors que
le christianisme distingue la cité de Dieu et la cité de l’homme, qu’il rend à
César ce qui est à César et reconnaît la séparation entre l’Eglise et l’Etat,
l’islam, quant à lui, ne connaît qu’un livre de loi, la charia. Pour la
majorité des musulmans elle est sacrée, suprême, et pour les radicaux elle doit
être la loi du monde, à établir avec le califat.» Thierry Baudet explique
que pour les chrétiens les Evangiles écrits par des apôtres étant eux-mêmes des
interprétations, ils sont sujets à interprétation, alors que pour les musulmans
le Coran a été dicté au Prophète par Dieu lui-même. Ces différences ont été
gommées par le concept global de religion. Bref, par tabou, l’Europe ne s’est
pas encore posée les vraies questions et se livre au politiquement correct.
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Lors d’une
rencontre avec les représentants des cultivateurs italiens, le pape François a
expliqué: «Il n’y a pas d’humanité sans
culture de la terre. Elle mérite d'être reconnue et valorisée en conséquence, y
compris dans des choix politiques et économiques concrets.». Le pape a
condamné «l'absolutisation des règles du
marché». Il a ajouté: «On ne
plaisante pas avec le pain» qui participe «à la sacralité de la vie humaine», et pour cela «ne peut pas être traité seulement comme une
simple marchandise».
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