Cavalier seul
Vincent
Pellegrini
La
famille n’a pas le vent en poupe dans notre société individualiste et
matérialiste comme l’a prouvé le non sec du peuple, le week-end, dernier, à la proposition
de défiscalisation des allocations familiales. En fait, c’est la définition
judéo-chrétienne de la famille qui est en danger (un papa, une maman et des
enfants). La Chambre des cantons a en effet suivi le National en rejetant une
autre initiative du PDC sur la famille proposant de supprimer les désavantages
fiscaux à être marié. Ce qui n’a pas passé c’est notamment que le PDC a défini
le mariage comme une union entre un homme et une femme. De plus, la commission
juridique du Conseil national a approuvé par 12 voix contre 9 une initiative des verts libéraux laquelle
demandait que toutes les unions juridiques soient ouvertes à tous les couples,
indépendamment de leur orientation sexuelle. Un sondage commandé par Pink Cross
a même révélé que 71% des sondés se sont déclarés «pour» ou «plutôt pour» le
mariage entre personnes du même sexe. On imagine que nombre de catholiques ont dû répondre dans un
sens libéral à ce sondage alors que le mariage pour tous s’oppose à la doctrine
catholique sur la famille. L’Eglise
s’est ouverte au monde à Vatican II mais la conséquence a été que nombre de
catholiques se sont engouffrés dans cette ouverture et ont adopté l’esprit du
monde. Il faut dire qu’il est difficile de résister au matraquage à sens unique
de la TV et des médias de masse. Cela prouve en tout cas que nous sommes dans
une phase post-chrétienne de la civilisation. Pire, on ne pourra peut-être plus
présenter dans un proche avenir la doctrine catholique sur le mariage et en
particulier les actes d’homosexualité en raison d’une suppression de la liberté
d’expression sur les unions homosexuelles. Le Conseil national a en effet accepté l’initiative parlementaire
du socialiste Mathias Reynard qui veut inclure l’appartenance à une «communauté
fondée sur l'orientation sexuelle» au catalogue des groupes protégés par la
norme antiraciste (art. 261 bis CPS). On va créer un stéréotype. «De plus, la norme antiraciste a été jugée
contraire à la liberté d’expression dans l’affaire Perincek à Strasbourg, il
devrait donc plutôt être question de la corriger que de l’aggraver par des
ajouts hasardeux», explique le conseiller national Yves Nidegger. Je suis
Charlie…
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