samedi 14 avril 2012

Le retour du protectionnisme

Cavalier seul
Vincent Pellegrini


La crise européenne a vu émerger des mouvements souverainistes réclamant le retour d’un certain protectionnisme aux frontières nationales. Parmi les personnalités souverainistes, il en est une qui fait partie des dix candidats à la présidentielle française. Il s’appelle Nicolas Dupont-Aignan et déclarait récemment au «Figaro Magazine»: «Depuis des années, l’Europe et la France font preuve d’une naïveté coupable et ont accepté un libre-échange déloyal. J’accepte la libre concurrence lorsqu’elle s’exerce entre partenaires qui ont un niveau social et environnemental à peu près équivalent. Le libre-échange intégral n’est pas jouable. On en a la preuve aujourd’hui lorsque des stratégies offensives sont mises en place par des pays qui pratiquent l’esclavage humain et qui polluent la planète à grande échelle. Cette naïveté a un coût: elle a conduit à la destruction de trois millions d’emplois industriels entre 2003 et 2009 en Europe…» Et le candidat de prôner un «protectionnisme intelligent» en taxant les importations de certains pays qui se livrent au dumping social et environnemental. Il est vrai qu’un pays comme la Chine a réussi à mettre la main même sur l’industrie des panneaux solaires. Une Chine qui a de nombreux ingénieurs formés et qui peut tout à fait concurrencer l’Europe dans le high-tech surtout parce qu’elle est devenue l’usine du monde. Les Etats-Unis ont réagi, l’Europe pas, explique Nicolas Dupont-Aignan qui accuse dans la foulée la Chine d’avoir sous-évalué sa monnaie de 50%. Pour lui, la sortie de l’euro est la seule façon de rétablir une juste concurrence entre pays européens eux-mêmes. Il propose aussi de baisser de moitié l’impôt sur les sociétés pour qu’elles réinvestissent leurs bénéfices en France.

-         Il y a du pain sur la planche pour les parlementaires valaisans qui sont censés défendre un canton de propriétaires. Un groupe de travail du Département fédéral des finances veut en effet supprimer la possibilité de déduire du revenu fiscal  les intérêts sur les dettes et en particulier les intérêts hypothécaires. Ce serait un coup encore plus dur que le récent refus de l’épargne logement pour les familles dites nombreuses (plus de deux enfants…) qui ont construit pour se donner un avenir.


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